Giacomo Meyerbeer (1791-1864) |
Berlin, 5 septembre 1791 / Paris, 2 mai 1864. Né à Berlin le 5 décembre 1791 doit sans doute être classé parmi les compositeurs d'opéra français. Installé définitivement à Paris à partir de 1827, il obtient son premier grand succès avec Robert le Diable (1831), force et forme dramatique à laquelle il doit son immense succès. L'Europe l'acclame lors de la sortie des Huguenots (1836) qui recèle une des plus belles pages de Meyerbeer : le duo de raoul et Valentine. Issu d'une riche famille juive de Berlin, Meyerbeer étudie avec Lauska et Clementi, puis avec Zelter et Anselm Weber pour la composition, enfin avec l'abbé Vogler, qui achève de le former. Ses premiers opéras sont un échec, à Berlin comme à Vienne. En 1816, il se rend en Italie, où il a la révélation de la musique de Rossini. Il écrit alors six opéras italiens, dont le dernier, Il Crociato in Egitto, représenté à Londres puis à Paris, lui assure la célébrité dans toute l'Europe. En 1827 Meyerbeer commence une fructueuse collaboration avec Scribe. Leur première oeuvre commune, Robert le Diable, est créée à Paris en 1831 avec un immense succès. Avec les six autres oeuvres écrites pour la capitale française (dont L'Africaine, créée après la mort de son auteur, en 1865), Meyerbeer a fixé pour longtemps les canons du « grand opéra » et s'est assuré tout au long de sa carrière le prééminence dans ce genre : le jeune Wagner l'imitera servilement avant de s'en affranchir ; Verdi lui-même devra se soumettre aux règles dramatiques qu'il avait fixées, lorsqu'il écrira pour Paris. La carrière française du compositeur, seulement interrompue par un séjour à Berlin, d'ailleurs malheureux, de 1842 à 1848, fait montre d'une remarquable longévité. Pourtant, après sa mort, sa renommée fut très rapidement éclipsée, en particulier par Wagner, et ses oeuvres ont peu à peu disparu du répertoire. Le disque et quelques trop rares reprises ont cependant évité à ses oeuvres de tomber dans un complet oubli, et permis au public moderne de mieux prendre la mesure de son importance dans l'évolution des procédés dramatiques et dans l'histoire de l'opéra. Décédé le 2 mai 1864. 16 opéras : 4 allemands, 6 italiens dont Il Crociato in Egitto et 6 français : Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836), Le Prophète (1849), L'Etoile du nord (1854), Le Pardon de Ploërmel [Dinorah] (1859), L'Africaine (1864) Musique sacrée et chorale profane, musiques de scènes et ballets, quelques oeuvres pour orchestre, des mélodies et des pièces pour piano