Luigi Cherubini est né en 1760 à Florence en Italie. A seize ans, il a déjà composé de nombreuses oeuvres religieuses. Il travaille avec Sarti et en 1784 s'oriente vers le théâtre et présente quatre opéras à Londres. Ceux-ci n'ont guère de succès.
En 1786, il s'installe à Paris. Il y restera jusqu'à sa mort. En 1788, il compose Demophon opéra de style dramatique et expressif. Il est également membre de l'orchestre de la loge olympique. En interprétant les symphonies "parisiennes" de Haydn, il éprouvera un grand choc. Il en gardera toujours beaucoup de vénération pour ce compositeur. Une quinzaine de partitions dramatiques suivent jusqu'en 1803 dont Médée (1797), Le Porteur d'eau (1800), Anacréon (1803).
En 1805, Cherubini se rend à Vienne où il remet à Haydn un diplôme décerné par le Conservatoire de Paris. En remerciements, le maître lui donne le manuscrit de la symphonie n°103 "roulements de timbales". Durant ce séjour à Vienne, il y joue Faniska le 24 février 1806 qui est jouée entre les deux versions de Leonore de Beethoven. De retour à Paris, il crée en 1813 Les Abencérages qui sera son avant-dernière pièce lyrique, la dernière étant Ali Baba en 1833.
A partir de 1813, il se consacrera presque exclusivement à la musique religieuse. Il est nommé surintendant de la Chapelle de Louis XVIII, professeur de composition puis Directeur du Conservatoire de Paris de 1822 à sa mort en 1842. Il composera entre autres : le requiem pour la mort de Louis XVIII, un deuxième requiem, une messe pour le couronnement de Charles X... En 1815, il compose néanmoins une symphonie en ré majeur pour la Société philharmonique de Londres.
De nombreux compositeurs ont éprouvé de l'admiration pour Cherubini. Beethoven en parle comme du meilleur compositeur de son époque, Schumann le juge "magnifique", Weber s'extasie sur ses "chefs d'oeuvre". Cherubini possédait à fon son métier de compositeur. Même Berlioz avec qui les rapports étaient tendus voyait en lui un "modèle sous tous les rapports".