Georg Friedrich Haendel ou Händel , est né le 23 février 1685 à Halle en Allemagne et sera naturalisé Anglais. Son père est un chirurgien respecté, âgé de soixante trois ans à la naissance de Georg Friedrich. Bien qu'il ne soit pas originaire d'une famille mélomane, ses dons pour la musique sont très vite détectés. Il jouera tout enfant à la cour ducale de Saxe-Weissenfels et recevra des leçons de Zachow, organiste de la Marienkirche. On ne sait presque rien de l'enfance de Haendel. A l'âge de onze ans, il est à Berlin et impressionne Frédéric III par ses qualités de claveciniste. A la mort de son père, il s'oriente vers des études juridiques à l'Université de Halle. A dix huit ans, il est néanmoins un musicien accompli dans tous les domaines de la musique.
Après l'université de Halle où il est organiste suppléant de la ville, il part pour Hambourg où est donnée, en 1704, sa passion selon St Jean qui obtient beaucoup de succès malgré quelques défauts de jeunesse. Il fait la connaissance de Mattheson, compositeur et grand théoricien de la musique. En 1703, ils se rendent ensemble à Lübeck où le vieux Buxtehude décide d'abandonner son poste d'organiste de la Marienkirche. L'obligation pour le remplaçant d'épouser sa fille qui n'est plus dans sa première jeunesse décourage les jeunes musiciens. A Hambourg, Haendel gagne sa vie en donnant des leçons particulières. Il trouve également un poste de claveniste à l'opéra. Son premier opéra, Almira, reçoit un accueil enthousiaste en 1705. Ses deux opéras suivants (Nero) ne connaissent pas le même succès.
Haendel, sur invitation de Jean-Gaston de Medicis fils du Grand Duc de Toscane, se rend ensuite en Italie. L'oratorio La resurezione date de 1708. Sa réputation grandit et il est l'invité de plusieurs villes italiennes : Rome, Florence essentiellement. En juin 1708, il se rend à Naples. Agrippina connait un grand succès et lui assure une réputation internationale. Il rapporta de ce séjour des opéras, des oratorios et plus d'une centaine de cantates italiennes. Il a également l'occasion de faire connaissance avec des personnalités dont le Prince de Hanovre futur Georges 1er d'Angleterre. Haendel quitte l'Italie en 1710 pour occuper la place flatteuse de Maitre de chapelle à la cour de Hanovre. Ayant obtenu un congé d'un an, il rejoint Londres où Purcell, mort quinze ans auparavant a donné un nouvel élan musical. A part quelques séjours d'ordre professionnel, il ne reviendra pratiquement plus sur le "continent". L'opéra Rinaldo, premier opéra italien présenté à Londres, lui vaut en 1711 un triomphe immédiat malgré quelques critiques. Il retournera ensuite à Hanovre pour quinze mois.
Il décide de s'installer définitivement en Angleterre en 1712. De 1712 à 1716, Haendel vit à Picadilly. Il compose un certain nombre d'oeuvres à caractère sacré dont le Te Deum d'Utrecht. A l'arrivée du nouveau roi d'Angleterre Georges 1er, il est chargé de l'éducation musicale des enfants royaux. Jusqu'à la fin de sa vie, Haendel aura de nobles protecteurs, dont la famille royale. Une Ode pour l'anniversaire de la reine Anne lui vaut une pension royale. Il travaille surtout, jusqu'en 1717, pour l'Opéra de Haymarket où il fait représenter, entre autres, Il Pastor fido. A la fermeture de l' Opéra, Haendel quitte Londres et s'installe chez le futur duc de Chandos dans une résidence somptueuse, et pour lequel il écrit les douze Chandos Anthems. En 1719, il se rend sur le continent pour y recruter des chanteurs d'opéra. Cette année là, il est nommé Directeur musical de la Royal Academy of Music. Ses activités de 1720 à 1728 sont toujours consacrées à l'opéra avec des échecs et des succès. Quatorze opéras de Haendel furent ainsi représentés durant cette période (Giulio Cesare en 1724). Le Royal Academy of Music fait faillite en 1728. Il compose alors pour le Théâtre du Roi pendant cinq ans. Certains de ses nouveaux opéras sont appréciés. A l'issue de cette période, Haendel doit à nouveau déménager pour le Covent Garden. Deux de ses plus grands opéras : Ariodante et Alcina voient le jour en 1735. C'est en 1734 qu'il commence à donner ses célèbres concertos pour orgue, insérés entre les actes de ses oratorios. En avril 1737, Haendel est foudroyé par une attaque de paralysie. Il se rend en cure à Aix La Chapelle où il se rétablit de façon quasi miraculeuse.
Le public anglais à cette époque préfère les oratorios en langue anglaise et est enthousiasmé par la puissance de la musique de Haendel. En 1739, il présente Saül et Israël en Egypte. La même année, il compose les douze concertos pour instruments à cordes op. 6. Ses opéras sont maintenant des échecs. Invité à Dublin, il s'y rend pour un séjour de neuf mois et y créa les oratorios le Messie et Samson. Il obtient un triomphe et exprime sa joie. Le 13 avril 1742 a lieu la première représentation du Messie. Haendel, de retour à Londres à la fin de l'été 1742, continue à composer des oratorios (Judas Maccabée, 1747), et de la musique instrumentale : douze grands concerti grossi, le Te Deum de Dettingen. Il a abandonner l'idée de créer des opéras. En 1748, sur la demande de Georges II, il compose le Fireworks Music. Sa dernière composition Jephta est créée en 1751 alors qu'il est pratiquement aveugle. En 1752, il est opéré de la cataracte et devient comme Bach totalement aveugle. Il continue une activité intense, notamment de corection d'anciennes partitions et veille à la bonne marche de ses affaires.
Il meurt le 14 avril 1759 et sur sa demande est inhumé dans l'église de l'abbaye de Westminster. Trois mille londoniens assistent à ses funérailles. Sabs interruption jusqu'à nos jours son oeuvre sera reconnue et jouée.
Musicien cosmopolite, il a su assimiler des styles très divers et se forger un langage musical original. Le théâtre a été au centre de ses activités avec un bonheur inégal. Il a composé trente neuf opéras seria de style "italien", alternant le récitatif et l'aria. Mais c'est à ses oratorios que Haendel doit sa réputation, son chef d'oeuvre étant certainement le Messie. Haendel donnera également une importance aux choeurs jusque là inconnue. D'inspiration très dramatique, ses oratorios ne furent jamais donnés dans des églises du vivant du compositeur. Ses oeuvres orchestrales (Water music...) montrent un réel souci d'adaptation aux circonstances et au cadre. Dans le genre du concerto grosso, ses douze concerti grossi constituent un chef d'oeuvre du genre. Beethoven dira de lui que c'est le plus grand de tous les compositeurs.