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Les percussions ont tenu un rôle de plus en plus important dans la musique dite classique. Peu employées à l'époque baroque, elles sont aujourd'hui une composante majeure de la musique. Berlioz introduisit de véritables cloches dans sa symphonie fantastique, Stravinski dans son Sacre du Printemps en donne un exemple "frappant". Depuis la fin du XIXème siècle des percussions inconnues sont apparues dans les compositions : vibraphone, célesta, xylophone...

LES TAMBOURS

Dans cette catégorie, on trouve :

- la grosse caisse, qui est le plus gros des tambours qui produit un grondement sourd très marqué. Les compositeurs l'utilisent pour créer certains effets (ex: le Sacre du printemps).
- la caisse roulante frappée avec des baguettes parfois garnie de tampons. Elle se situe entre la grosse caisse et la caisse claire.
- la caisse claire est très fréquemment employée. La membrane supérieure, lorsqu'elle est frappée, fait vibrer la membrane inférieure qui résonne sur des cordes de métal. Le son de cet instrument est légèrement métallique. L'exemple le plus frappant de son utilisation s'écoute dans le Boléro de Ravel où la caisse claire rythme toute la pièce.

LES TIMBALES

D'origine asiatique, les timbales furent importées en Europe durant les croisades. La particularité des timbales par rapport au tambour, c'est que l'on peut varier la hauteur des sons qu'elles produisent à l'aide du réglage de la tension et du diamètre de la peau. Ces réglages peuvent être modifiés en cours d'exécution en agissant sur une pédale.

Un orchestre utilise généralement deux ou trois timbales de taille différentes.

Berlioz en a utilisé jusqu'à seize pour écrire son Requiem ainsi que Haydn dans sa symphonie "roulements de timbales".

 LES CYMBALES

L'origine des cymbales remonte aux Assyriens. Elles sont contruites dans un alliage d'étain et de cuivre et leur fabrication est complexe, d'abord aplaties puis embouties et martelées avec des outils très précis. Les stries que l'on peut apercevoir servent à améliorer la sonorité des cymbales.

Plusieurs techniques sont employées pour les utiliser dans l'orchestre : en les entrechoquant selon un certain angle ou en les faisant glisser l'une contre l'autre selon l'effet recherché par le compositeur. Elles représentent merveilleusement des effets de fracas.

LE GONG

Le gong, d'origine orientale, produit un son qui vibre très longtemps. Le son du gong peut s'accorder sur une note. Cet instrument utilisé dans un orchestre fait environ 1 mètre de diamètre et produit une vibration sonore extrêmement importante. L'exemple le plus frappant de l'utilisation du gong peut s'écouter dans la symphonie "pathétique" de Tchaikowski.

LES CLOCHES

On appelle cloches des tubes suspendus imitant le son des cloches d'église trop encombrantes pour être utilisées dans un orchestre. Berlioz les a utilisées dans le dernier mouvement de sa symphonie fantastique, Tchaikovski dans son Ouverture 1812 également en imitation des cloches du Kremlin.

LE TRIANGLE

Le triangle produit un bruit perçant et caractéristique. La tonalité change avec la taille du triangle. Pour en jouer, il faut frapper un morceau en acier triangulaire à l'aide d'une petite barre elle aussi en acier. Contrairement aux apparences, cet instrument n'est pas facile à jouer et Liszt lui a offert un petit solo dans son concerto pour piano n°1.

LE XYLOPHONE

C'est un instrument à clavier où les touches sont fabriquées en bois de rose ou en résine. La partie inférieure comporte des tubes cylindriques servant de résonateurs. la hauteur du son est réglée en fonction de la taille du tube et de la lame de bois. Ces touches sont frappées avec un petit maillet et produisent un son sec et très caractéristique.

Le morceau le plus connu employant le xylophone est la danse macabre de Saint Saens où il imite des os s'entrechoquant.

Un instrument ressemblant à un xylophone portable était autrefois utilisé : le glockenspiel. Il émet un bruit de clochettes et Mozart l'a employé dans l'air de Papageno de la Flûte enchantée.