Joaquin Rodrigo est né le 2 novembre 1902 à Puerto Sagunto près de Valence en Espagne. Victime d'une diphtérie alors maladie très fréquemment mortelle il survécut mais resta aveugle. Après de nombreuses opérations, il put distinguer la lumière et les couleurs vives. Dès son enfance, Rodrigo s'intéresse à la musique et aux sons. En 1906, sa famille gagne Valence. Joaquin reçoit une éducation complète en braille dans une école pour enfants aveugles. Il y apprend également le piano. Confié musicalement à Ibanez, un employé de son père, celui-ci lui donnera une éducation remarquable. A l'écoute de la pianiste polonaise Maria Landowska, il sut qu'il deviendrait musicien.
En 1917, il commence à Valence des études de composition auprès de F. Antich et fait la connaissance de Chavarri et Goma, deux compositeursqui deviennent ses amis. Rodrigo commence à composer quelques pièces pour orchestre. Juglares est jouée en public en 1924. Il commence à obtenir quelques succès avec notamment Cinco piezas infantiles en 1925. En 1927, il part, ainsi que l'ont fait De Falla, Albeniz et Granados, à Paris où il s'inscrit dans la classe de composition de Dukas. Celui-ci était un professeur très respecté et il enseignait au Conservatoire et à l'Ecole Normale de Musique. Rodrigo étudia près de cinq ans avec Dukas qui l'aida à faire connaitre ses oeuvres pour améliorer sa situation financière. Durant cette période, il fit la connaissance de nombreuses personnalités musicales et littéraires telles que : Ravel, Stravinski, D'Indy...mais aussi des Espagnols expatriés dont l'un particulièrement l'influença : De Falla. En 1928, il fait la connaissance d'une pianiste turque Victoria Kamhi qu'il épouse en 1933.
De 1820 à 1830, Rodrigo commence à être connu et apprécié. Après un bref retour en Espagne, il obtient une bourse qui lui permet de retourner à Paris pour deux ans. Il échappe ainsi à la guerre civile qui va ravager l'Espagne. En 1935, Dukas meurt et Rodrigo compose en sa mémoire La sonata de Adios. Fin 1940, il achève son chef d'oeuvre : le concerto de Aranjuez pour guitare et orchestre. Cette composition remporte un succès sans précédent dans la musique classique espagnole. Il retourne vivre à Madrid à la fin de la guerre civile. En 1941, nait sa fille unique Cecilia. Entre 1955 et 1958, il compose trois pièces importantes : le ballet Pavana real, le concerto serenata, la musica para un jardin. Il dédie sa fantasia para un gentilhombre au guitariste de renommée mondiale Segovia. Sa dernière oeuvre Himnos nuptiale est créée en avril 1963 pour le mariage de sa fille. Le monde entier lui rend hommage. Paradoxalement ce violoniste et pianiste doit principalement son succès à un instrument rarement utilisé en musique classique, la guitare, dont il avoue être incapable de jouer quatre notes de suite.
Rodrigo est un grand mélodiste aujourd'hui considéré comme un des principaux représentants d'un néo-classicisme espagnol.