César Cui est né en 1835. Il est le fils d'Antoine Cui , Officier français de l'Armée napoléonienne qui lors de la retraite de Russie resta à Vilnius et épousa une jeune Lituanienne. César est l'aîné d'une nombreuse famille. Sa vie fut partagée entre la composition musicale et ses cours à l'Ecole d'ingénieurs (1857) puis à l'Académie du génie de Saint-Petersbourg. Malgré ses origines, il deviendra l'un des plus ardents défenseurs de la musique russe et à ce titre rédigera le manifeste du groupe des cinq dont il fut d'ailleurs le membre le plus effacé.
Comme ses camarades, la musique n'est que son second métier. A défaut de génie, il ne manque pas de talent. Il est considéré comme un excellent miniaturiste. Sa musique dénote de l'aisance et de la réflexion. Cependant il ne comprit jamais Wagner ni la musique de la vague française (Debussy...). Il caricatura d'ailleurs ce dernier dans une pièce pour piano appelée : "Songe d'un faune après la lecture du journal".
On lui doit de très nombreuses mélodies, des pièces pour piano ainsi que dix opéras qui n'ont pas le souffle et l'envergure de ceux des autres membres du groupe des cinq (Moussorgski, Rimski-Korsakov, Borodine). On peut lui reprocher un manque de personnalité musicale. Sa musique est empreinte d'un lyrisme gratuit en contradiction avec la ferveur nationaliste du compositeur.