Gabriel Fauré est né à Pamiers (Ariège) en 1845. Il était fils d'instituteur et dernier-né d'une famille nombreuse. Il doit quitter sa famille pour suivre ses études musicales à Paris. En effet, ses dons exceptionnels sont remarqués par Louis Niedermeyer, qui l'aide à suivre des études à Paris à l'École de musique classique et religieuse. Il y connaitra Camille Saint-Saëns, professeur de piano, qui lui fait connaitre les oeuvres de Schumann compose une vingtaine de ses quatre-vingt-seize mélodies. A 19 ans, il s'essaye à la musique religieuse , Liszt, Wagner... C'est là qu'il avec son célèbre Cantique de Racine (quatre voix mixtes, cordes et orgue.1865), pour choeur à
A son retour de la guerre de 1870, il est nommé titulaire du grand orgue de Saint-Honoré-d'Eylau à Paris puis de l'orgue de choeur à Saint-Sulpice. L'année 1875 voit l'achèvement de la première sonate pour piano op.13, du Nocturne pour piano op.33 n°1. Il met en chantier les deux quatuors avec piano, les six nocturnes pour piano et des mélodies. En 1878-1879, il se rend en Allemagne où il a l'occasion d'écouter des oeuvres de Wagner et de rencontrer Liszt. En 1883, il épouse Marie Fremiet, fille du sculpteur, dont il aura deux fils. A partir de 1879 et jusqu'en 1921, il publie plusieurs cycles de mélodies. En 1892, Fauré est nommé Inspecteur de l'enseignement dans les conservatoires puis professeur de composition. En 1896, il succéda à Camille Saint-Saëns au grand orgue de la Madeleine. Il est ensuite désigné pour remplacer Jules Massenet à la chaire de composition du Conservatoire de Paris, où il sera le professeur, entre autres, de Maurice Ravel, Georges Enesco et Jean Roger-Ducasse. En 1905, il prit la suite de Théodore Dubois à la direction du même Conservatoire. Il se lance dans la composition d'un opéra de 1907 à 1913 : Pénélope. C'est un demi-échec qui le laissera "aplati de fatigue" selon sa propre expression. Il termine sa vie en composant beaucoup de musique de chambre. Il meurt en décembre 1924 reconnu par le public et les milieux parisiens.
On lui doit : nombre de pièces pour piano (Barcarolles, Impromptus, Nocturnes) ainsi qu'une Ballade (1881), composée pour piano et orchestrée par la suite, de la musique de chambre, notamment le Quatuor avec piano en sol mineur (1887), qui révèle pleinement son art ; de la musique religieuse avec Maria, Mater gratiae (1888) et surtout son oeuvre la plus célèbre : le Requiem (1887). Parmi ses mélodies, il faut citer les Cinq Mélodies, dites de Venise (1891), et la Bonne Chanson (1894) sur des poèmes de Paul Verlaine. Peu tenté par le théâtre, Fauré trouvera dans un livret de René Fauchois le sujet de son opéra Pénélope (1913). Modeste et discret, Fauré n'est pas le musicien de salon qu'en a fait la postérité, mais un compositeur simple et original avec une grande force intérieure.