Alexander Glazunov est né en 1865 à Saint-Petersbourg. Ce compositeur précoce fait sa première rencontre avec le public lors de la création de sa première symphonie dirigée par Balakirev. Liszt la dirigera quelque temps plus tard à Weimar. Elève et disciple de Rimski-Korsakov, Glazunov fut professeur au Conservatoire de Saint-Petersbourg à partir de 1899. Il est nommé Directeur de cette institution un peu plus tard. En 1884, chez Balakirev, il fait connaissance de Tchaikovski. Se liant d'amitié, ils auront de fréquents échanges musicaux jusqu'à la mort de Tchaikovski. Glazunov lui dédiera sa troisième symphonie.
Glazunov aura l'occasion de diriger ses propres oeuvres à Paris en 1889 et à Londres en 1897 mais es nouvelles symphonies ne tiennent guère l'affiche face à celles de Brahms, Dvorak, Bruckner ou encore Mahler. Parrallèlement, en Russie, il est taxé d'"artiste bourgeois" car sa musique est jugée trop formaliste et européanisée.
Glazunov laisse une oeuvre très importante en quantité. On lui doit entre autres huit symphonies, deux concertos pour piano et un pour... saxophone (Paris-1936), sept quatuors à cordes, de nombreuses oeuvres pianistiques, plusieurs oeuvres concertantes pour violon et violoncelle et surtout trois beaux ballets de tradition "tchaikovskienne" : Raymonda, Ruses d'amour et Les saisons. De nos jours, ses deux pièces les plus populaires sont : le concerto pour violon et orchestre opus 84 (1904) ainsi que le poème symphonique Stenka Razine (1885), dédié à Borodine. Sa musique est à découvrir ou à redécouvrir. On n'y trouve guère de nationalisme exacerbé mais un caractère russe en profondeur.